Tunesien Informationsforum ARCHIV Tunesien Informationsforum ARCHIV
Jawhara FM Mosaique FM
Dieses Forum ist nur als Archiv nutzbar.
Popular Topics(Zugriffe)
1,650,380 Magic Life Club
1,228,383 Islamische Fragen
TunesienCom Galerie
Der Flughafen Enfidha/Hammamet - Bilder von Walter
Hammamet Fotos von Walter
Djerba Fotos von Walter
Impressum
Impressum
Datenschutzerklärung

Kontakt E-Mail
Previous Thread
Next Thread
Print Thread
Bewerte Thread
Seite 1 von 2 1 2
Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31415
16/05/2002 13:11
16/05/2002 13:11
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
MAHDIA : Vers de nouveaux rivages...
Empreinte
http://www.tunisieinfo.com/indexpresse.html

Première impression. Mahdia conserve un charme ancestral à peine altéré. La ville protège jalousement son incontournable Skifa el kahla vestige fatimide datant du Xe siècle. S’y tient chaque vendredi le souk des femmes. Unique en Tunisie. Là, les dallala (matrones bailleresses) exposent à la vente les mille et un accessoires d’un costume nuptial traditionnel féminin chargé de lumières.

A Borj Erras, face à la mer, les belles maisons à patio appartenant à des familles d’origine turque — les Hamza notamment — n’ont pas connu «l’oukalisation» et la dégradation des demeures des autres médinas. A côté, le cimetière marin étale tel un albatros «vaste oiseau des mers», ses ailes plantées de sépultures sur les deux côtés du promontoire. Une très vieille tradition veut que les femmes continuent à s’y rencontrer une fois par semaine. Pour pleurer, se souvenir et... papoter.

Comment expliquer que le passé reste si vivace partout à travers l’ex-capitale fatimide et fief du fameux corsaire Dragut au XVIe siècle ?

Par le conservatisme de sa population ? Par son enclavement ? Ou encore par la relative récente introduction du tourisme de masse sur ses côtes aux sables d’or ?

Mais à bien y regarder, une seconde impression prend le dessus. La ville n’est que faussement immobile.

En suivant la rue menant à la coquette place du Caire, au centre de la Médina, des vitrines en verre fumé et en aluminium investies par une débauche d’articles de pacotille poussent ici et là. Ces supermarchés de l’artisanat ont supplanté des activités typiques à Mahdia, à savoir le tissage et la bijouterie.

En s’installant sur la place du Caire, ancienne place aux grains, où le café Rzouga a élu domicile à l’ombre des ficus, le visiteur s’étonne.

A côté de la mosquée Haj Mustapha Hamza — construite au XVIIIe siècle selon un style ottoman, reconnaissable à son élégant minaret octogonal — de cabinets de notaires et d’anciens maqaâd (salons privés de notables) transformés en échoppes d’artisans, un nouveau local a choisi de se démarquer par rapport à la sobre architecture des lieux.

Au lieu du marbre Kadhal et de la céramique, le propriétaire a préféré revêtir son établissement, un café probablement, par des matériaux modernes: verre fumé, fer forgé et contreplaqué.

Toujours fermé, ce local a, certes, soulevé beaucoup de critiques à Mahdia.

Plus loin et sur un terrain municipal s’élève face à la mer un tour de neuf étages : Mahdia Center.

Des magasins, rien que des magasins et beaucoup de bureaux. Cette tour a complètement bouleversé l’équilibre et l’harmonie de Mahdia caractérisés par des habitations basses (R+ 2 maximum).

Du haut de son bureau, Ridha Boussoffara, conservateur du musée et chercheur à l’INP, observe les transformations de sa ville. Il appelle et rappelle : «Voilà venu le temps pour concevoir un plan de sauvegarde de la médina de Mahdia. Mahdia le mérite. C’est de là que viendra son salut».

Juste vœu. Le patrimoine, dans ses diverses formes, n’est-il pas une richesse non renouvelable?

O.BELHASSINE

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31416
16/05/2002 13:13
16/05/2002 13:13
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
MAHDIA : Vers de nouveaux rivages...
Rencontre avec ... Selma Hamza, architecte

La place du Caire : quatre arbres tel un jardin

Comme la plupart des Mahdois, Selma Hamza, enseignante à l’Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme, ne peut et ne veut pas couper le cordon ombilical avec sa ville. La mère toujours recommencée. Elle s’y rend d’autant plus régulièrement que voilà quatre ans, elle a participé à la création d’une association culturelle : «Skila».

• Que veut dire «Skila» ? Et de quoi s’occupe cette association ?

— «Skila» est le diminutif de «Sitt el Koll». Un prénom spécifique à Mahdia et très répandu parmi les anciennes générations. Au point qu’enfant je croyais que Skila voulait dire vieille dame. La fondatrice de l’association en question s’appelle d’ailleurs «Sit el Koll». L’association veut revaloriser le patrimoine artisanal des femmes et notamment la broderie. Plus concrètement, elle cherche à assurer la transmission d’un savoir-faire en train de se perdre. Nous avons constaté ces dernières années la mauvaise interprétation du costume traditionnel féminin de Mahdia. Parfois, on n’arrive plus à distinguer entre les motifs nouveaux et les motifs anciens, entre ce qui est particulier à Mahdia et ce qui vient d’ailleurs.

L’association met donc en relation d’anciennes brodeuses et de jeunes apprenties. Les unes et les autres se rencontrent dans une des plus belles et des plus grandes demeures de Mahdia, malheureusement abandonnée depuis 50 ans et que nous voulons sauver d’une fatale déperdition.

Actuellement badigeonnée et ses murs renforcés, la maison a besoin d’une sérieuse restauration qui demande des fonds énormes. Skila est en fait entre deux feux : son local qu’elle veut retaper et la formation qu’elle veut donner et qui revient cher. Vu le prix élevé des matériaux de base : le fil d’or, les strass, la soie...

• Quel est le lieu à Mahdia que vous retrouvez toujours avec le même plaisir ?

— La place du Caire plus connue à Mahdia sous le nom du Café Gamra. L’échelle urbaine de cette place est fantastique avec son petit minaret qui assure ses fonctions et qui est bien intégré au lieu. Cette petite place reflète les dimensions d’une ville basse et pas très grande.

La place bouge. La population qui la fréquente change, selon l’heure de la journée. Les notables s’y retrouvent le matin pour siroter leur petit noir au Café Gamra.

L’après-midi s’y attablent les pêcheurs, les gens qui travaillent, les touristes. Les quatre arbres que vous voyez sur la place ont été plantés il y a 25 ans par l’ASM de Mahdia du temps où elle était animée par un noyau dynamique. Les quatre élues ont structuré le lieu et y ont mis de l’ombre. Il a suffi de quatre arbres pour créer un jardin. Alors qu’à quelques pas de là, devant la grande mosquée, l’immense place de représentation qui a été aménagée selon un modèle de l’architecture classique européenne semble toujours vide.

• De l’extérieur, les anciennes demeures de Mahdia paraissent résister au temps qui passe. Qu’en est-il de l’intérieur de ces maisons ?

— A l’intérieur se font beaucoup de transformations pas toujours heureuses. Mahdia n’échappe pas à cette hégémonie de faux Dar Chaâbane et de faux traditionnel. Certes, les gens cherchent à moderniser les typologies anciennes selon leurs nouveaux besoins et à trouver des solutions aux problèmes de l’humidité et de la remontée capillaire . Alors ils remplacent les anciens enduits par le crépi. Même si ce matériau semble plus résistant, il ne laisse pas respirer les murs.

D’autre part, l’encadrement des propriétaires manque. D’où la nécessité de créer aujourd’hui une structure forte de prise en charge de la médina avec des équipes techniques, des sociologues et des architectes. Car la question qui se pose aujourd’hui à Mahdia est comment transformer en respectant la structure des bâtiments, les échelles de la ville et le vocabulaire tenu par les rues.

Propos recueillis par: O.B.

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31417
16/05/2002 13:16
16/05/2002 13:16
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
MAHDIA : Vers de nouveaux rivages...
Repères historiques

La rebelle

Mahdia et quelques ruines à Sabra aux portes de Kairouan en Afrique du Nord, le Caire au Moyen-Orient. Faible héritage que celui laissé par les Fatimides descendants de Ali, gendre du Prophète, et de sa fille Fatima! En fin de compte, les chiites qui rêvaient de prendre le pouvoir et de l’implanter au cœur même de cette Arabie usurpée à leurs yeux s’épuiseront en vain à conquérir le centre du pouvoir. Ironie du sort? C’est en dehors des frontières arabes notamment en Iran qu’ils auront le plus réussi à propager leur message

Obeïdallah El Mahdi était loin d’imaginer que la dynastie qu’il s’apprêtait à fonder en cette lointaine fin de Xe siècle portera le sceau de l’exil

Pour le moment, en ce début d’année 913 et fort de l’appui des Kotama, farouches tribus berbères de la petite Kabylie gagnée à sa cause, Obeïdallah est habité par d’autres préoccupations. Il s’agissait pour lui de rompre avec les habitudes des Aghlabides qu’il avait réussi à écraser auparavant et d’enraciner de nouvelles traditions.

Pour un nouveau règne, il fallait une nouvelle capitale, mieux , une capitale vierge de toute autre empreinte que la sienne. Comme il n’avait aucune confiance en une population qu’il devinait hostile à son égard, El Mahdi rêvait d’une ville imprenable qui lui servira aussi bien de refuge que de base de départ pour conquérir l’Orient. Car, c’est de l’Orient justement qu’il s’agit. Que de revanches les chiites rêvaient-ils, en effet, de prendre sur Bagdad et Damas! Pour cela et contrairement à tous ceux qui l’ont précédé, il préférera les rivages marins aux terres situées profondément à l’intérieur du pays.

Son choix fut ainsi porté sur une presqu’île reliée au continent par un isthme. Protégée par de hauts fonds contre lesquels viennent s’écraser de hautes vagues, la future capitale du Mahdi ne pouvait qu’être impressionnante.

Prévoir l’imprévisible!

Elle le fut à plusieurs titres. Destinée à être une véritable forteresse, Mahdia fut dotée d’un rempart qui prit naissance à l’emplacement actuel de Skifa El Kahla. Aux remparts achevés sont venus s’ajouter successivement le Palais du Mahdi, la mosquée, l’arsenal et un port qu’on prit soin de creuser. Quand Obeïdallah s’y installa en 921, Mahdia était dotée d’énormes silos, d’énormes citernes et l’eau douce lui parvenait par un aqueduc.

Construite pour être un refuge, Mahdia était au départ d’une austérité surprenante. Cultivant la méfiance à l’extrême, Obeïdallah n’admettait à l’intérieur de l’enceinte que les hommes en qui il avait absolument confiance et une garnison d’élite composée de Kotama. A la nuit tombée, la ville se vidait de ses contingents d’êtres humains partis regagner leurs maisons dans un faubourg à l’extérieur. Retombant de tout leur poids, qu’on disait lourd de plusieurs dizaines de tonnes, les grilles de l’unique porte d’accès à la Kasbah, emmuraient la cité dans un silence total.

La ville guerrière n’avait «ni jardins, ni vergers, ni palmeraies», notera à cet effet, le géographe Al Idrissi.

L’ombre du Caire

Il faut attendre le succès remporté sur Abou Yazid, l’«Homme à l’âne», qui mit Mahdia à rude épreuve pour que Abou Tahar Ismaïl, l’un des successeurs de Obeïdallah, osât déserter l’austère capitale et fonder une autre, Mansoura Raqqada aux portes de Kairouan. La nouvelle capitale sera somptueuse. Mais ni sa beauté, ni la puissance militaire sans cesse croissante des Fatimides ne fera oublier à ces derniers leurs vieux rêves, à savoir la conquête de l’Orient. C’est ainsi qu’en 972, Al Mouez Lidine Allah, 4e calife, quitte l’Ifriqiya pour l’Egypte, emportant ses biens et les cercueils de ses ancêtres. Le geste eut des conséquences désastreuses sur le chiisme.

Une série de massacres de ses plus fervents adeptes s’ensuivit dont le plus célèbre est celui effectué sur les habitants de Mahdia. Ces derniers furent exterminés jusqu’aux derniers réfugiés dans la grande mosquée en 1016.

Trente ans plus tard, c’est le retour officiel à la vassalité de Bagdad. La riposte des maîtres de l’Egypte fut terrible. De véritables hordes de tribus hilaliennes issues du Sud de l’Egypte sont lâchées sur Ifriqiya. «Sur laquelle elles se jettent comme des sauterelles affamées», rapportera Ibn Khaldoun.

Entre-temps, Mahdia débarrassée en quelque sorte des contraintes d’une capitale est devenue l’un des ports de commerce les plus florissants du pays. La Kasbah prise d’assaut par les paysans fuyant les Hilaliens s’est agrandie, se transformant en une véritable ville. Privée de ses ressources agricoles, la ville a porté toute son activité sur la pêche et la course en mer générant ainsi d’intrépides corsaires que des raids souvent fructueux amèneront jusqu’aux côtes chrétiennes.

Le revers des courses

Mahdia entra alors dans une période de turbulence extrême, ponctuée tour à tour de guerre et de paix. Elle connut les pillages et les incendies, la prospérité — la cité la plus riche de Berbérie, notera à ce propos Ibn Idhari — et l’insécurité. En 1550, quand les troupes de Charles Quint réussirent à entrer dans la ville après un siège de quelques mois, Mahdia avait beaucoup perdu de sa résistance légendaire. Elle le fut encore plus quand les Espagnols en ont fait sauter les fameux remparts.

Privée de sa force défensive, elle n’en sera que plus vulnérable et au XVIIe siècle, la ville fatimide, tempérant ses ardeurs politiques, changea de destinée.

Certes, les descendants des corsaires ont repris la mer. Mais leurs chalutiers chargés de cargaisons d’anchois, de thon et de sardines, et qui arrivent chaque jour à bon port, montrent que les temps des incursions belliqueuses sont révolus. A l’abri de leur grande mosquée, reconstruite en 1964 selon les vieux plans, de leur Skifa El Khala qui n’en finit pas de cultiver le mystère, de leurs moellons de remparts dressés fièrement en bordure de mer, les habitants de Mahdia ont d’autres soucis.

Ils ont depuis longtemps appris à leurs enfants à se reconvertir dans des métiers autrement plus lucratifs.

Durant l’été, quand leurs plages, les plus belles de Tunisie, avec leur sable nacré, sont envahies par les descendants de ces chrétiens auxquels se sont opposés autrefois leurs ancêtres, les Mahdois n’en ont cure, car la paix et l’apaisement, c’est aussi une culture.

Fadhila BERGAOUI

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31418
16/05/2002 13:17
16/05/2002 13:17
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
MAHDIA : Vers de nouveaux rivages...
Tourisme et loisirs

Bientôt le meilleur de Mahdia

Le tourisme à Mahdia a pris du ressort ces dernières années. Avec une capacité de 8.000 lits, le secteur a enregistré en 2001 une moyenne de 180.000 touristes dont 35% tunisiens avec 1.700.000 nuitées. Il est à noter qu’à Mahdia le tourisme local est classé troisième après l’Allemagne et la France. Un tourisme relativement jeune et qui permettra d’éviter beaucoup d’erreurs.

C’est peut-être à cause de cette «jeunesse» que la parahôtellerie ne s’est pas développée. Le constat est là : la ville de Mahdia, après l’été, s’assoupit dans le calme. Les hôteliers retiennent leurs clients et les investisseurs sont encore réticents.

«Il y a de grands projets qui sont en train de se développer à Mahdia, nous apprend M. Mohamed Naceur Aribi, délégué régional de l’ONTT. Pour le moment, c’est le tourisme balnéaire qui l’emporte. Et pour étendre la saison, il faut diversifier le produit. Deux centres de thalassothérapie seront bientôt opérationnels et c’est un premier pas pour un tourisme hivernal».

«Puisque le festival de Mahdia reste à développer, les différents intervenants ont eu l’idée en 2001 de retrouver la fête de la mer. Un programme riche qui a animé la ville en enregistrant la présence d’une vingtaine d’ambassadeurs. Mais le tourisme dans cette région a des aspirations meilleures. Objectif : atteindre les 10.000 lits d’ici à la prochaine saison. Pour l’instant, une dizaine de projets est en cours d’étude. La plupart de ces projets ne sont pas des unités hotellières, explique M. Aribi, le tourisme balnéaire est déjà acquis, il s’agit d’enrichir la scène avec des projets d’animation, c’est-à-dire qu’on continue à développer les loisirs liés à la mer comme la plongée sous-marine, la pêche touristique et les sports nautiques tout en développant le tourisme écologique, culturel et de congrès».

Le tourisme local qui représente une part importante du marché bénéficiera de ces nouveaux projets comme il continuera à bénéficier des plages aménagées. Une initiative qui a eu l’approbation des estivants, ce qui va augmenter le nombre des plages aménagées à une dizaine pour l’été 2002 à travers tout le gouvernorat.

Toujours dans le souci d’augmenter la capacité hôtelière de Mahdia, les projets d’études visent prochainement les 12.000 lits, capacité de saturation de la ville, d’où le projet présidentiel de la zone intégrée de Ghedhabna (Ksour Essaf), ce qui complétera la topographie touristique du gouvernorat et offrira plus de postes d’emploi. Une superficie de 950 hectares où l’on retrouvera les piliers du tourisme moderne : le golf et la Marina. 70MD ont été alloués à l’aménagement de cette zone. Un projet qui implique les municipalités de Ksour Essaf, Bredaâ et Chebba qui prévoit une capacité de 20.000 lits. La zone touristique de Ghedhabna comportera également deux terrains de golf (18 et 36 trous), une cité sportive, un site archéologique et culturel, des centres de loisirs, un amphithéâtre de plein air et des espaces verts. Ainsi, c’est le côté écologique qui sera développé cette fois par l’intégration de la forêt Echebba. Cette intégration préservera l’intégrité de la forêt. Pour le moment, les études d’aménagement sont en phase finale. La deuxième phase démarrera probablement en 2003 et l’AFT (Agence foncière du tourisme) est en passe d’assainir la situation foncière.

N’est-ce pas le moment de créer une fédération régionale de tourisme ?

«Au début, il y a eu la création d’un syndicat d’initiative avec pour objectif : encadrer le secteur et le faire connaître, dit M. Mohamed Naceur Aribi. Pour le moment, il y a une fédération provisoire en attendant la création de la fédération régionale qui devra voir le jour officiellement cette année».

Il reste à faire renaître les événements qui ont animé jadis Mahdia comme le festival qui était autrefois international, ou la foire Trabanis de la photo sous-marine qui a inspiré le Coralis de Tabarka.

S.T.

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31419
16/05/2002 13:19
16/05/2002 13:19
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
MAHDIA : Vers de nouveaux rivages...
Souk des femmes

Ombres et lumières de la Skifa El Kahla

Le souk des femmes a probablement existé depuis l'apparition du costume féminin des Mahdoises. Depuis la nuit des temps. Chaque vendredi matin, les femmes, protégées du soleil et de la pluie, règnent dans la Skifa El Kahla en maîtresses des lieux. Dallala à l'impressionnant bagout, brodeuses en mal d'inspiration, futures mariées accompagnées de leurs mères et passantes du sans-souci.

Rencontres, témoignages et pris sur le vif.

Le vendredi matin, la voûte obscure (la Skifa El Kahla), boyau fortifié long de 44 mètres, n'est plus aussi sombre que les autres jours de la semaine. La Skifa scintille à vous aveugler de toutes ces paillettes, de tous ces strass et de tous ces fils dorés et argentés ornant koufiya (coiffe), farmla (gilet) et kayatiya (châle de tête). Quelques-unes des pièces du richissime costume nuptial des femmes de Mahdia. Au-dessus d'un tapis à même le sol, les lourdes soieries chatoyantes, les multiples r'da (drapé) sont soigneusement déposés par une corpulente matrone bailleresse. Dans de petites vitrines brillent les divers bijoux de tête, de tempe, de buste, de poignets et de chevilles spécifiques à la région. Avalanche d'or, d'argent, de diamant, de corail, de perles, de vieilles monnaies et de précieuses rosaces. Parures complexes donnant une idée sur la dimension somptueuse du trousseau des jeunes filles à marier. Ainsi que le maintien ici de traditions liées aux rites et codes du mariage.

Des insomnies pour un… trousseau

Vendredi, journée de tous les souks à Mahdia. Khadija, un couffin chargé de provisions à la main, arrive du marché hebdomadaire qui se tient juste à côté de la Skifa, sur la grand-place de la ville. «Depuis que ma fille m'a annoncé son intention de se fiancer, je ne dors plus la nuit. Lorsque la botte de persil passe comme de nos jours de 50 millimes à 200 millimes, les gens diffèrent leurs mariages pour des temps meilleurs. Par pudeur, ils vous diront ne pas être prêts pour le grand jour. Les préparatifs de la cérémonie grèvent les budgets des familles», explique Khadija en soupesant des bracelets.

Bien sûr, comme beaucoup d'autres mères, elle a commencé à constituer le trousseau de sa fille dès sa plus tendre enfance. Sa fille a déjà deux des sept kmejja (tunique) du jour de la monstrance (jelwa) et sa farmla (gilet) qu'elle a payé un peu plus d'un million. Mais il reste d'autres costumes et d'autres accessoires et puis tous les bijoux, les makias (bracelets), la tlila (se porte sur la poitrine), la skerka qamra (collier)… Tellement de choses à acheter. Tellement de nuits…d'insomnie. Car à Mahdia le trousseau se montre et s'exhibe à l'assistance. Et il faut affronter parfois les critiques de quelques-unes.

Des tisserands dans la tourmente

Jouant le rôle d'une assurance-vie, des pièces du costume nuptial peuvent se retrouver exposées à la vente dans ce souk du vendredi. En cas de besoin de leur propriétaire. Une belle farmla taillée dans du velours noir et brodée de grands motifs circulaires et d'éléments floraux dorés est accrochée dans une alcôve de la Skifa. Son prix ? 300 D. «Elle a coûté à sa propriétaire d'origine deux fois ce prix. La jeune femme s'en sépare pour contribuer au financement des travaux de sa nouvelle maison», déclare Mna, la vieille dallala. Elle touchera sa part d'intermédiaire dans ce marché. Une part allant de 20 à 50D selon la demande. Justement, la demande ne paraît pas du tout pressante ce vendredi matin.

Le souk semble beaucoup plus investi par les curieux et les flâneurs que par des sérieux acheteurs. Pourtant avec l'arrivée du printemps, la période des préparatifs aux fêtes de mariage est en principe ouverte.

«Comme chaque semaine, je plante mes étals dans la skifa dès 7h00 du matin. Il est onze heures et je n'ai pas encore touché un rond. Vous savez, notre commerce tourne à petits pas depuis deux années. Encore une saison marquée par une maigre production d'olives à cause d'une pluviométrie insatisfaisante. Les gens se marient moins de nos jours», affirme Fethi Mehrez, artisan-tisserand. L'un des rares représentants de la gent masculine à évoluer dans le souk des femmes. tisserand de père en fils, Fethi vendrait bien ses hachiya — bandes de forme rectangulaire en soie destinée à la confection de la kmejja — à perte, c'est-à-dire à 80 D au lieu de 100 D plutôt que de rentrer bredouille.

Il se plaint de la concurrence déloyale des commerçants de prêt-à-porter qui ont ouvert des magasins à deux pas de là, à la médina. Ceux-là, devenus des intermédiaires entre les tisserands et les clientes, profitent de la baisse des commandes pendant la saison morte pour fournir leurs boutiques en kmejja, gilet et drapés bon marchés. Cassant les prix et bouleversant un ancien équilibre. Un autre ressentiment s'échappe de la bouche de Mehrez : «Disposant d'un important capital, ces gens se permettent en plus de vendre à crédit. Chose que les petits artisans comme moi ne peuvent proposer à leurs clientes». Alors le tisserand essaye de diversifier sa production, de mêler le vrai au faux et de cibler les touristes en leur offrant de nouveaux produits à des prix modérés : des éventails en soie artificielle et des châles très tendance.

Faux et usage de faux

Vers midi, le souk commence à se vider. Et c'est à ce moment que Rachida Bennour, brodeuse — de mère, de sœur en fille — vient faire sa rituelle tournée pour examiner les modèles exposés, s'en inspirer et vérifier si quelques-uns de ses articles sont là. Car ces dernières années à côté des anciens motifs floraux et géométriques apparaissent sur les tenues nuptiales de nouveaux dessins, des oiseaux aux ailes ouvertes et des poissons. Les jeunes brodeuses se laissent aller à leur inventivité et à leur fantaisie. Mais elles aussi connaissent une baisse générale des commandes.

«De plus, les matières premières importées de France ont vu leur tarif grimper d'un cran. Une petite bobine de fil d'argent coûte aujourd'hui 45 D. Il en faut quatre pour la koufiya et six pour la farmla. Faites le calcul».

D'où le recours au faux. Le fil en nylon remplace le fil d'argent, la soie artificielle, le 100% soie et les doublures sont coupées dans des jean’s limés au lieu du fin satin. Rachida nous entraîne vers un modèle «faux», que seules les spécialistes peuvent distinguer à cause des plissures créées par le fil. Mais le doré de cette koufiya proposée à 60 D semble le même, aussi brillant et aussi clinquant. «C'est justement pour cela que beaucoup de jeunes femmes ne répugnent pas à acheter ces articles. Il suffit que ça brille et que ça donne un aspect riche», remarque la brodeuse. Rachida précise toutefois : «Vous rencontrerez rarement des Mahdoises dans le souk. Celles-là commandent directement leurs costumes chez les brodeuses les plus réputées fournissant elles-mêmes la matière première. Ici les acheteuses que vous voyez viennent surtout des villes et des villages environnants : Ksour Essaf, Sidi Alouane, Boumerdès, El Jem…».

Il reste à toutes les mariées de cet été, qui n'ont pas encore repéré, ni commandé leur tenue, l'autre alternative, celle de louer un costume. Pour les bijoux, l'emprunt reste toujours de circonstance à Mahdia. Même s'il y a quelques mois, un fait divers a défrayé la chronique. Un jeune adolescent se rend chez la voisine d'en face. Il prétend que sa mère l'a envoyé pour lui emprunter sa parure le temps d'une soirée. Il disparaît. La police retrouve sa trace trois jours plus tard tentant de vendre le magot chez un bijoutier à Sousse…

13 heures. Les dallala s'apprêtent à remballer leurs kmejja, farmla, r'da à l'intérieur de vieilles valises. La Skifa commence à retrouver son allure de tous les jours. Celle d'un lieu de passage obligé entre le quartier moderne et la médina. Elle retrouve sa profondeur rappelant les fonds marins. Une demi-heure après, les femmes s'éclipsent.

Il refait noir à la Skifa El Kahla.

Olfa BELHASSINE

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31420
16/05/2002 13:21
16/05/2002 13:21
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
MAHDIA : Vers de nouveaux rivages...
Cimetière marin

Face à la mer, les gisants de l’histoire

D’une rive à l’autre du promontoire, le cimetière de Mahdia, le plus beau de toute la Tunisie, aux dires de certains, s’étend tel un drap immaculé de blancheur. L’impression est d’autant plus saisissante qu’en bas, la mer d’un bleu topaze et se perdant au large, sans cesser pour autant de s’accrocher à sa couleur vivace, semble l’enlacer pour l’éternité.

Ci-gît le punique, le fatimide, et après eux, tous ceux qui, fondus dans un même mélange de races et de cultures, réunis dans une seule religion dans un seul rite, ont peut-être fini par connaître le repos.

Paix sur leur âme ! L’impression s’arrête à ce seuil.

Car en ce jeudi après-midi, le cimetière n’a de mort que ses tombes blanchies à la chaux. Partout où le regard accroche, des femmes, par grappes entières, s’interpellant dans un dialecte qu’elles ont appris à châtier avec saveur, s’échangent les dernières nouvelles. Au milieu, la tombe d’un être cher devient quasiment complice. Des mains chargées de bagues et de bracelets effrontément brillants, ne cessent d’aller et de revenir sur elle, nettoyant, dépoussiérant, cajolant et interrogeant ces petits tas de galets par lesquels des visiteurs passés avant eux se font signaler.

Qui a dit que les femmes ont peur des morts ?

Alors que les hommes s’accaparent les mosquées pour faire la prière les jours des fêtes religieuses, bien avant eux, les femmes sont déjà au cimetière. Très tôt à l’aube, par dizaines, elles partent à son assaut et ne le cèdent aux hommes qu’après que ces derniers aient accompli la prière pour venir se recueillir à leur tour sur les tombes.

Elles ne sont pas les seules à hanter ces lieux. Les enfants , les garçons surtout, car les jeunes filles, par superstition peut-être, sont interdites sur les lieux avant le mariage, apprennent dès leur petite enfance à s’accommoder des silences du cimetière.

En bas, tout près du vieux port fatimide, ils se sont appropriés un espace où ils peuvent s’en donner à cœur joie à leurs jeux. Leurs cris chargés de sel, gâvés d’air marin, parviennent aux hauteurs comme déformés par le bruit des vagues et le cri des mouettes.

A l’instar d’un autre natif de Mahdia qui dit avoir «parlé, joué, appris, aimé, ri, chanté, marché, couché, pleuré dans (ce) cimetière», les enfants ici semblent en plein dans le métier de la vie.

F.B.

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31421
16/05/2002 13:22
16/05/2002 13:22
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
MAHDIA : Vers de nouveaux rivages...
A la mer comme à la mer

Borj-Erras (fort du promontoire) domine toute la ville de Mahdia. Nous traversons la cour intérieure pour emprunter les marches vieilles de quelques siècles qui nous mènent jusqu’aux murs crénelés où la vue est magnifiquement panoramique. Un promontoire qui confère à Mahdia une situation unique qu’Ibn Khaldoun qualifia élogieusement de «poignard tenu dans le poing».

A droite s’étend la ville nouvelle de Mahdia. De la Skifa el kahla (porche obscur) jusqu’à la zone touristique et du port jusqu’à la zone industrielle qui disparaît progressivement aux portes de Ksour Essaf. A gauche, la Médina et le cimetière marin qui déroule d’une rive à l’autre son troupeau blanc d’éternels et paisibles vacanciers au front de mer... toute l’année.

Ici, justement, la mer n’est pas toujours recommencée, mais lorsque le temps s’en va; elle demeure ! Elle demeure comme le témoignage d’une voie ouverte aux différentes civilisations qui ont marqué la ville de Mahdia, comme le témoignage de ces générations de pêcheurs qui ont noué leur destin à cette partie de «Mare Nostrum». Aujourd’hui, le port de Mahdia est l’un des plus importants de la Tunisie, un port à poissons bleus qui s’est spécialisé, entre autres, dans la sardine pêchée à la lueur des lamparos.

Mais lorsqu’on parle de générations de pêcheurs mahdois, l’on ne peut éluder la question de la relève. Pourquoi le Mahdois n’a-t-il pas hérité le métier de la mer ? Des Mahdois vous lancent ce type de réponse : «Notre marin n’ose plus affronter les dangers de la mer, il ne pratique plus la pêche en haute mer pendant des jours, il veut rentrer chez lui tous les soirs et regarder la télé !». Au-delà du côté plaisantin de la réponse, il y a une part de vérité, puisque nous avons constaté qu’au centre de la formation professionnelle de Mahdia, tous les candidats viennent de la Chebba, de Ksour Essaf, de Bizerte et même de Kébili. Une fois formés, ces mêmes professionnels réintègrent généralement leurs régions. Que trouve-t-on à Mahdia ? Des marins venus des délégations avoisinantes et des anciens qui encadrent une minorité de jeunes Mahdois venus à la pêche par passion du métier. D’ailleurs, ces quelques anciens marins «Phare» se font rares. Nous en avons tout de même rencontré un, aujourd’hui à la retraite : Ali Joulek, âgé de 73 ans. Nous lui avons rendu visite dans sa maison à Zouila.

Le métier de toutes les peines

Lorsqu’on lui pose la question de la relève, il sourit en répondant : «Même mes fils ne connaissent pas mes barques. Ils ont suivi un autre chemin. C’est un métier dur. Il faut être écorché par la passion du large pour être marin. Et puis les choses ont changé. de mon temps, il suffisait d’une heure ou deux pour remplir ses filets, aujourd’hui, les marins mettent dix à douze heures pour trouver du poisson. C’était aussi une excellente source de revenus. Alors que je préparais mon certificat d’études, mes filets étaient dans la mer et je gagnais plus que mon instituteur».

Justement, aujourd’hui, les données ont changé : c’est le fonctionnariat avec ses revenus fixes et assurés qui attire le plus les Mahdois. Ceux-ci ont également poursuivi des études supérieures pour devenir des médecins réputés à la capitale, des cadres dans des institutions publiques ou dans des banques. Autre facteur déterminant dans ce choix de carrière, c’est le tourisme développé dans la région qui offre des emplois stables et souvent bien mieux rémunérés. Un exportateur de poisson bleu, renchérit : «S’il n’y a pas de relève, c’est aussi la faute aux anciens marins qui n’ont pas su préserver nos richesses halieutiques. D’ailleurs, à l’époque, tout jeune homme qui s’investissait dans une petite barque était certain de remplir ses filets».

Sur les quais baignés de soleil, quelques pêcheurs s’activent autour de leurs barques. Leurs voix se mêlent au ronronnement des moteurs. Un chalutier vient de mouiller. Aussitôt, un groupe de petits pêcheurs s’en approche en lançant des regards pleins d’envie sur les caisses pleines de poissons qu’on débarquait. Nous accostons ces pêcheurs. «Aujourd’hui, c’est la force de la mécanique qui garantit les bonnes prises», s’exclame l’un d’eux. Ce sont des pêcheurs d’espadon ou des spécialistes de la palangre. Mahmoud a 28 ans de pêche côtière. Il ajoute : «C’est vrai que depuis les années 90, la mer se montre de plus en plus avare, mais on ne peut pas dire qu’il n’y a plus de poissons ! Le poisson s’est éloigné voilà tout ! Il faut être bien équipé pour l’avoir ! Quant au poisson noble, c’est la faute aux chalutiers qui rasent la mer.

Autrefois, il travaillaient trois ou quatre mois par an; aujourd’hui, c’est sur toute l’année !». Puis, comme partout ailleurs, l’on se plaint du «gachar» qui a la mainmise sur les prix et des autorisations qu’on ne délivre plus pour les barques de la pêche côtière.

Tout pour le poisson bleu

Nous avons soumis le «pourquoi» des autorisations au chef d’arrondissement de la pêche et de l’aquaculture à Mahdia. «Il faut rationaliser l’exploitation du poisson sur nos côtes, dit-il, c’est une décision prise après les résultats des études effectuées par l’Institut de Salammbô et qui suggère une stabilisation de l’exploitation du poisson noble. Il s’agit de conserver les emplois qui existent dans ce secteur et de ne plus délivrer de licences pour la pêche côtière. Le seul créneau qu’on est en train de développer et d’encourager est celui du poisson bleu».

Encourager, c’est peu dire, car les autorités régionales travaillent d’arrache-pied sur le secteur. Un secteur, du reste important qui fait partie des traditions de Mahdia et qui possède son propre réseau de ports : Mahdia, Chebba, Salakta et Melloulech. Une flottille de 1.600 unités qui comporte 52 chalutiers, 100 unités de pêche de poisson bleu et 625 unités de pêche côtière. Par ailleurs, 1.000 tonnes de poisson sont exportées de Mahdia, essentiellement vers le Japon. Une attention particulière a été accordée aux ports du gouvernorat par l’Etat qui a été l’instigateur d’une mise à niveau du secteur à partir des années 95-96. Les résultats sont d’ailleurs visibles lors de notre visite aux ports. Cette attention a été portée essentiellement à l’hygiène, à la frigorification, à l’équipement des marchés de gros, à l’environnement des ports en général et à la création de nouveaux bassins. Tout a été étudié pour répondre aux normes internationales, ce qui a propulsé le port de Mahdia par exemple au deuxième rang après Sfax avec 20 à 25% de la production nationale en poisson bleu (51% de la production locale). La tâche est de taille et les commissions de contrôle sont sur le qui-vive.

«Le contrôle des autorités est continu, ajoute le chef d’arrondissement de la pêche, mais il reste un travail à faire sur la mentalité du pêcheur».

La décision concernant la protection des ressources halieutiques contre les excès de la pêche côtière se justifie d’ailleurs par les chiffres.

En effet, la production de ce type de pêche dans le gouvernorat de Mahdia a enregistré une nette diminution en passant de 3.170 tonnes en 1996 à 2.200 tonnes en 2001. Quant au reste de la flottille, la situation se présente comme suit : les chalutiers ont gardé une production presque stable : 3.431 tonnes en 1996 et 3.500 tonnes en 2001, tandis que les lamparos sont passés de 5.180 tonnes en 1996 à 6.500 en 2001. La pêche au thon a enregistre, pour sa part, une nette augmentation de 319 tonnes en 1996 à 800 tonnes en 2001.

Sus au défaut

L’exportation du poisson est l’un des maillons les plus importants de cette chaîne. Nous rendons visite au dernier projet réalisé dans la région destiné à l’exportation des produits de mer congelés. Cette jeune unité est le modèle réussi dans le domaine. Le directeur général, M. Marouène Fekih Ahmed, nous reçoit en ce dimanche après-midi dans son bureau qui donne directement sur le port de Mahdia. Il est l’un des rares Mahdois qui a hérité le métier de son père, spécialiste dans la variété du «balamit» (petit thon). Une unité de traitement et de congélation de produits de mer (mérou, espadon, crevettes, seiche et poulpe) avec un investissement de 1 million 300.000 dinars. Ici les produits de mer proviennent de Mahdia, mais aussi de Sfax et de Kerkennah. La réception se fait directement dans les chambres froides. Une chaîne de froid contrôlée de près par un ordinateur qui donne l’alarme à la moindre défection. Régulièrement, l’installateur de cette unité, en France, effectue des visites virtuelles par Internet à l’affût du moindre défaut. Les salles de tri et de nettoyage sont en aluminium. Une fois les produits nettoyés, ils passent dans le tunnel de congélation à -45° selon les normes pour l’emballage et le stockage.

Ils sont prêt à être consommés pendant les 18 mois qui viennent. Les contrôles de l’hygiène sont assurés par les spécialistes de l’entreprise, mais aussi par les experts du ministère. C’est que les normes sont d’autant plus drastiques que les produits s’exportent vers l’Italie et l’Espagne, comme ils fournissent les hôtels et finissent dans le plat d’un tunisien de plus en plus friand de ces produits. Une jeune entreprise créée en mars 2000 et qui emploie entre 60 et 120 ouvriers selon les saisons. Comment se porte l’exportation ? «Très bien, répond M. Marouène Fekih, jusque-là nos produits, surtout l’espadon et la crevette, sont bien cotés sur le marché mondial, ils sont très appréciés par les Italiens et les Espagnols, mais il faut être toujours vigilant sur la qualité pour gagner le défi de la concurrence». Qu’en est-il du prix du poisson qui ne cesse d’augmenter ? Selon M. Marouène Fekih, tout est lié à la baisse de la production. «Ajoutons à cela l’augmentation du nombre d’hôtels, et le Tunisien qui consomme de plus en plus de poisson qu’il considère comme une chair saine par excellence. dans toute la chaîne, le maillon qu’il faut revoir est celui de la production. Si le marin ne rentre par dans ses frais, l’effet se répercute. C’est à partir de là que les prix sont fixés. Aujourd’hui, avec toute la bonne volonté de l’Etat, la production a baissé parce que les exploitants de la mer n’ont pas pris conscience de la situation. On doit penser à respecter les saisons, à laisser la mer se reposer en proposant un nouveau rythme aux chalutiers par exemple. Cela doit être réalisé en parallèle avec les projets d’aquaculture qui résoudront le problème du consommateur, mais pas celui du pêcheur».

Dehors, la mer s’agite, le ciel se voile, une douce tempête s’annonce. Les marins ne quitteront pas le port ce soir-là.

Salem Trabelsi

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31422
16/05/2002 13:25
16/05/2002 13:25
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Hallo,

bevor jetzt jemand schreit, dass er es nicht lesen kann, weil FRANZÖSICH!!!
Ich werde es bei Gelegenheit übersetzen, musste es aber wenigstens mal rauskopieren, da La Presse nur 1 Woche Archiv hat!

LG,

Nicole

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31423
16/05/2002 17:18
16/05/2002 17:18
Joined: Dec 2001
Beiträge: 4,993
NRW
M
Mabrouk Offline
Member
Mabrouk  Offline
Member
M

Joined: Dec 2001
Beiträge: 4,993
NRW
Mahdia? Wer ist Mahdia?
Wenn ich Mahdia lese, muß ich an Chebba denken! Fürchterlich!

Hast du nichts was über Sousse? Die Stadt mit Herz! [Winken]

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31424
16/05/2002 17:21
16/05/2002 17:21
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Wenn la Presse nichts schreibt kann ich auch nicht helfen... Wir können ja einen Beschwerde Leserbrief machen....

Gruppe 1 FORZA SOUSSI!

LG,

Nicole

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31425
16/05/2002 17:33
16/05/2002 17:33
Joined: Dec 2001
Beiträge: 4,993
NRW
M
Mabrouk Offline
Member
Mabrouk  Offline
Member
M

Joined: Dec 2001
Beiträge: 4,993
NRW
Nicole,
ich dachte du bist Soussi durch und durch! Warum machst du denn Reklame für Mahdia (Chebba) oder hat dich wieder die Oberchebbi mit billigen Fusel "bestochen" gestellt?
[lachen1]

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31426
16/05/2002 17:36
16/05/2002 17:36

A
Anonym
Nicht registriert
Anonym
Nicht registriert
A



1. Was hat Mahdia mit Chebba zu tun??????
2. Bei mir gibt es keinen billigen Fusel! Wir kaufen nur beim Aldi-Süd!!!!!! *g*

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31427
16/05/2002 17:40
16/05/2002 17:40
Joined: Dec 2001
Beiträge: 4,993
NRW
M
Mabrouk Offline
Member
Mabrouk  Offline
Member
M

Joined: Dec 2001
Beiträge: 4,993
NRW
Hallo Anna,
lebst du noch? ich dachte du wärst in Chebba Sardinen kaufen! [Breites Grinsen]

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31428
16/05/2002 17:44
16/05/2002 17:44

A
Anonym
Nicht registriert
Anonym
Nicht registriert
A



Sardinen???? Glaubst damit gebe ich mich zufrieden? Ich denke eine Dorade o.ä. sollte schon drin sein, oder?

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31429
16/05/2002 18:02
16/05/2002 18:02
Joined: Dec 2001
Beiträge: 4,993
NRW
M
Mabrouk Offline
Member
Mabrouk  Offline
Member
M

Joined: Dec 2001
Beiträge: 4,993
NRW
Tja, dann musst du dich aber nach Sfax oder Sousse begeben. in Chebba gibt es nur "kümmerliche" Sardinen. [Ha!]

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31430
16/05/2002 18:09
16/05/2002 18:09

A
Anonym
Nicht registriert
Anonym
Nicht registriert
A



Das Gefühl habe ich auch manchmal... aber dann liegen plötzlich doch Doraden auf meinem chebbianischen Teller und überzeugt mich vom Gegenteil.... [Winken]

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31431
16/05/2002 21:16
16/05/2002 21:16
Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Claudia Poser-Ben Kahla Offline
Moderatorin
Claudia Poser-Ben Kahla  Offline
Moderatorin
Mitglied***

Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Mabrouk du hättest es auch mal übersetzen können, nun sitze ich hier und verstehe nichts.

Mahdia ist eben die der Anfang in der La Presse bald steht ein bericht über La Chebba drin.

Sousse wo liegt das denn wo ist das denn?

Claudia

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31432
17/05/2002 00:36
17/05/2002 00:36
Joined: May 2001
Beiträge: 166
Deutschland
M
Meher Offline
Member
Meher  Offline
Member
M

Joined: May 2001
Beiträge: 166
Deutschland
hi

schön das ihr was über Mahdia habt
aber bitte auf deutsch

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31433
17/05/2002 21:21
17/05/2002 21:21
Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Claudia Poser-Ben Kahla Offline
Moderatorin
Claudia Poser-Ben Kahla  Offline
Moderatorin
Mitglied***

Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Nun dachte ich wenn ich heute rein schaue kann ich es auf Deustch lesen, naja ich hoffe das man es noch übersetzen tut.

Claudia

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31434
18/05/2002 14:36
18/05/2002 14:36
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Hallo Claudia,
ich habe ganz nebenbei noch einen Job!
Ich hoffe ich habe nächste Woche Zeit!

Nicole

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31435
19/05/2002 00:12
19/05/2002 00:12
Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Claudia Poser-Ben Kahla Offline
Moderatorin
Claudia Poser-Ben Kahla  Offline
Moderatorin
Mitglied***

Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Nicole istja okay das weiß ich doch aber die neugier ist groß und ich würde schon gern wissen was drin steht.

Vielleicht schafft es ja jemand von den Sfaxianern.

Claudia

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31436
19/05/2002 16:02
19/05/2002 16:02
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Das ist wieder typisch...
Immer müssen es die Soussis oder Sfaxis richten...
[Winken]

Wo sind denn Eure Chebbis????? Mal wieder keiner da!!!!

LG,
Nicole
[Breites Grinsen]

PS: Ist die Münchner Reisegruppe "Gera" schon da?

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31437
20/05/2002 08:24
20/05/2002 08:24
Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Claudia Poser-Ben Kahla Offline
Moderatorin
Claudia Poser-Ben Kahla  Offline
Moderatorin
Mitglied***

Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Nicole die Reisegruppe aus La Chebba ist gut angekommen, und da sie alle jetzt im Koma liegen, wird es siche rmit einer Übersetzung nichts werden.

Man hofft dann doch ab und zu mal auf die Sfaxieeeessssssssss und Soussianer.

Claudi

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31438
20/05/2002 14:31
20/05/2002 14:31
Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
Z
zabrata Offline OP
Member
zabrata  Offline OP
Member
Z

Joined: May 2001
Beiträge: 2,787
München
kein Kommentar!
[Cool]

Nicole

Re: Mahdia - Reportage Special in "La Presse" vom 16.05.02 #31439
20/05/2002 18:53
20/05/2002 18:53
Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Claudia Poser-Ben Kahla Offline
Moderatorin
Claudia Poser-Ben Kahla  Offline
Moderatorin
Mitglied***

Joined: May 2001
Beiträge: 44,033
Gera
Schade nun sind sie alle wieder weg, und die kleene Claudi ist alleine, und hat die Übersetzung immer noch nicht bekommen, also auf wenn ist verlass?

Claudi

Seite 1 von 2 1 2